Un nécessaire devoir de mémoire

Entre 1973 et 1988, le Chili a vécu sous le régime de la dictature du général Pinochet. une page noire de l´histoire du pays que beaucoup de Chiliens aimeraient oublier. D´autres par contre se battent pour faire vivre la mémoire des nombreux disparus de cette époque.

Petit rappel historique: en 1971, Salvador Allende, candidat socialiste, est élu président du Chili. Une première pour le pays qui suscite espoirs chez les pauvres et craintes chez les riches. Une élection en pleine guerre froide qui suscite également la crainte du gouvernement américain devant une éventuelle contagion communiste en Amérique du Sud. C´est pourquoi,  sans se soucier du choix du peuple fait en toute démocratie (vive les leçons à l´américaine sur la démocratie), les USA aident l´arméé chilienne à fomenter un coup d´etat contre Alelnde.

Le 11 septembre 1973, c´est chose faite. L´armée et Pinochet prennent le pouvoir et Allende se suicide (c´est la version officielle). Commence alors une période de terreur que vont subir de plein fouet tous les opposants au régime.

Beaucoup d´entre eux ont ainsi éte déportés à la Villa Grimaldi. Aujourd´hui rasée, cette villa était l´endroit où étaient torturés les opposants dans la plus grande clandestinité. Cette villa laisse désormais place à un parc appelé parc pour la paix. Des visites y sont organisés pour montrer quelles étaient les conditions de détention des prisonniers

 

Sur les images ci dessus, les cellules sont délimités par les briques. En gros 2 mètres sur 1, dans lesquels étaient parqués à plusieurs les prisonniers.

Ceratins restaient plusieurs mois dans ces cellules avant de mourir. Mais pour ne pas éveiller les soupçons, les opposants n´étaient pas tués sur place mais endormis avec une piqure. Puis ils étaient mis dans des sacs et transportés dans des hélicoptères qui ensuite les jetaient à la mer.

De 1973 à 1978, 4500 peronnes sont passées dans cet endroit (dont l´actuelle presidente Michelle Bachelet qui y est restée quelques jours ). Si la majorité n´a pas été tuée, la terreur vécue incitait ensuite à se montrer docile avec le régime. Malgré tout, près de 300 personnes n´ont jamais été retrouvées après leur passage à la villa Grimaldi. Leurs noms sont d´ailleurs inscrits sur un grand mur édifié dans le parc. Une façon de ne jamais oublier ce qui s´est passé.